dimanche 19 juin 2011

Caspian Sea (Bis repetita)

Dans la catégorie « j’aime / j’aime pas », aujourd’hui voici le cas de la ville de « Bandar Anzali ».

A de rares exceptions prés (comme Ispahan ou Yazd), les villes Iraniennes ne brillent malheureusement pas par leur beauté. Je passerai sur les faubourgs développés en totale anarchie le long des grands axe routier et qui n’ont aucun intérêt (mais c’est aussi un peu les cas des banlieues en Europe,….), pour me concentrer sur les centres « historiques ».

Prenons par exemple le cas de Bandar-Anzali, c'est le principal port iranien donnant sur la mer Caspienne. Cette ville a été en parti construite par les Russes pendant l’occupation du nord du pays au début du XXème siècle. Il reste encore quelques beaux bâtiments de cette époque avec leur façade décorée. Sous certain aspect, on pourrait même y trouver une certaine ressemblance avec des villes de l’est de l’Europe.

Vieille immeuble de Bandar Anzali à l'abandon

Mais manifestement la sauvegarde du patrimoine architectural n’est pas la priorité : les immeubles sont à l’abandon et laissent progressivement leur place à des constructions d’une banalité ou d’une laideur affligeante.

Le cas de cette ville n’est pas unique. Je suis souvent atterré de voir à Téhéran autant de vieux bâtiments, ou de vieilles maisons bourgeoises être détruits sans aucun remord. Il en va même ainsi dans les joyaux que sont Ispahan ou dans Yazd pourtant privilégiés en apparence.

Maison d'Ispahan
Même si de temps en temps, des travaux sont entrepris pour rénover les bâtiments les plus anciens, ils restent malheureusement rares et souvent dictées par l'urgence (c'est par exemple le cas pour un monument pourtant classé à l'Unesco, le dôme de Soltanieh en très mauvaise état).

La priorité du gouvernement n'est manifestement pas de mettre en valeur son patrimoine architectural, et je crains que cela ne soit trop tard pour certains sites complètement défigurés.

dimanche 12 juin 2011

Caspian Sea

On m’a très fréquemment vanté la beauté des paysages verdoyants de la mer Caspienne. La destination est l’un des lieux de villégiature préférés des Téhérannais. Elle a le mérite d’être relativement proche, et surtout de bénéficier de conditions à l’opposé de celles de Téhéran.

Difficile de croire en effet que de l’autre côté des montagnes qui entourent une capitale balayée par les vents du désert, se trouve des rivières, des lacs, des forêts qui rappelle un peu les paysages du Jura en France.

La raison en est que cette fameuse chaine montagneuse, l’Alborz, bloque une partie des nuages dont les précipitations ne profitent qu’au versant nord. Le résultat en est un climat qui favorise une végétation devenue luxuriante au point que les iraniens l’appellent exagérément « Jungle ».

Les bords de la Caspienne ne présente que peu d’intérêt : l’eau est trouble (c’est un champ pétrolifère important), les plages souvent souillées sont peu accueillantes (de tout façon, se baigner tout habillé à cause des lois iraniennes ne m’enchante pas trop), …en revanche, j’ai plutôt apprécié l’arrière pays et ses petits villages enfoncées dans les vallées.

L’un des plus célèbres est Masouleh. Il est construit en terrasse sur un flanc de montagne, le lieu est connu en Iran comme l’endroit ou « le toit des maisons est le chemin pour ceux du dessus ». Le village a su, avec ses maisons ocres, conserver une vraie authenticité jusqu’à aujourd’hui.

(La photo n’est pas de moi car impossible de retrouver les miennes)

Il existe également, sur la route de Masouleh, une petite ville du nom de Fuman. Rien de bien palpitant, mais il y a une spécialité de galettes fourrées avec une pâte de noix qui vaut vraiment le déplacement.