samedi 25 avril 2009

CHiPs

Il y a bien un truc auquel je ne m’attendais pas au vu du bordel ambiant sur les routes en Iran, c’était de me faire arrêter ici pour infractions routières.


Certes, je n’ai jamais était un chantre du respect des règles (il ne me reste que 4 points sur mon permis), mais les Iraniens le sont encore moins,… avec, en plus une certaine passivité de la maréchaussée locale.


Donc, pour revenir à mon cas, j’ai quand même trouvé le moyen de me faire arrêter ici 5 ou 6 fois, principalement pour des excès de vitesse.


Voici donc comment se déroule une verbalisation d’un étranger en Iran (prenons par exemple ma dernière expérience) :

Ce jour-là, en revenant d’une excusion hors de Téhéran, je me fis prendre pour dépassement de la vitesse autorisée (à mon grand regret, les flics ont également des radars ici) : On me fait signe de m’arrêter, je m’exécute et range ma bonne vieille 405 sur le bas coté. Je prends mes papiers et me dirige vers le véhicule de police (ici, le flic est un peu fainéant, il ne bougera pas du véhicule climatisé dans lequel il se trouve).


« Bonjour Monsieur l’agent » dis-je en français…toujours en français. Et là, j’avoue,… je me délecte toujours de ce petit instant ou je vois le visage de mon interlocuteur se décomposer.


Généralement, après avoir vainement recherché un salut potentiel (un collègue, un passant,…bref n’importe quoi qui puisse baratiner une langue étrangère avec moi), et ne sachant plus trop quoi faire, il tente ça chance en persan accompagné de grands gestes,… faute de mieux.


Un peu sadique (je devine quand même ce qu’il me dit), je lui fais comprendre que je ne capte pas un mot, et finalement la discussion (si on peut appeler ça comme ça) s’arrête là.


Bon, cette fois-ci, mon flic me baragouine « Speed », puis « Card » (pas mon jour ! Je suis tombé sur un « bilingue »). Je lui tends mes papiers un peu dépité. Et là, ….second effet Kiss Cool. Je le vois faire de grands soupirs devant mon permis international. Il faut dire que le permis international, c’est écrit en plein de langues, mais pas en persan, et quand on ne sait pas déchiffrer les lettres latines, c’est encore plus dur. Bref, après quelques hésitations, il me le rend et me fait signe d’aller voir ailleurs s’il y est.


Vous me direz : dans tous les pays, c’est pareil ! Les flics ne sont pas réputés pour leur connaissance d’autres langues.


Cependant ici, à force de limiter drastiquement le nombre d’étranger, assez souvent les flics sont pris totalement au dépourvu quand il tombe sur nous. C’est encore plus vrai en dehors de Téhéran.


Enfin,… je ne me plains pas. Ca m’a quand même évité toute verbalisation depuis un an.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire